Une histoire d'hommes (eh oui mesdames^^)...

Le fondateur: Andrew-Taylor Still (1828 - 1917)

La médecine ostéopathique, s'appuyant sur les bases anatomiques et physiologiques du corps, est apparue au xixe siècle, sous l'impulsion d'Andrew Taylor Still. Celui-ci posa les premiers fondements d'un nouvel art diagnostique et thérapeutique consistant d'une part à examiner et traiter globalement un client au lieu de traiter seulement sa maladie, d'autre part à tenter de conserver la santé de l'individu en évitant qu'il contracte des maladies.

Le continuateur: John-Martin Littlejohn (1865 - 1947)

Le britannique John Martin Littlejohn  séjourne longtemps à Chicago et reçoit l'enseignement direct de Still. Avec l'accord reçu de celui-ci de son vivant, Littlejohn crée la British School of Osteopathy à Londres en 1917.

Elle restera la seule école anglaise jusqu'à la naissance de l'Osteopathic Institute of Applied Techniques à Maidstone, créé par John Werhnam, élève auto-proclamé de John Martin Littlejohn.

L'École française d'ostéopathie est créée en 1957 sous la direction de Paul Geny avec l'aide de Thomas G Dummer, un ostéopathe anglais. Elle délivre un enseignement privé pour médecins et kinésithérapeutes. Le même enseignement est accordé aux médecins et aux kinésithérapeutes, ce qui va à l'encontre de la volonté du Conseil de l'Ordre des médecins français. Le conseil de l'ordre ne laissera pas faire et oblige l'expatriation de l'École française d'ostéopathie en Angleterre où elle devient l'École européenne d'ostéopathie de Maidstone en 1960 et délivre un diplôme non reconnu par les instances ostéopathiques en Grande-Bretagne. Elle est aujourd'hui totalement officielle et reconnue.

En 1973, la Société internationale d'ostéopathie, siégeant à Genève et fondée par d'anciens kinésithérapeutes sans formation ostéopathique validée, recommande des normes d'enseignement de l'ostéopathie de type universitaire en trois cycles totalisant cinq mille heures de cours en six années après le diplôme de l'enseignement secondaire pour déboucher sur une profession compétente en matière de prévention et de conservation de la santé, suivant les recommandations de l'OMS.

Le novateur:  William G Sutherland (1873 - 1954)

William Garner Sutherland était étudiant à Kirksville à la fin du 19ème siècle. En observant les sutures des os du crâne, il fut frappé par leur agencement : "Alors que je restais à contempler, tout en pensant, inspiré par la philosophie du Dr Still, mon attention fut attirée par les biseaux des surfaces articulaires de l'os sphénoïde. J'eus soudain cette pensée - comme une pensée guide - biseautées, comme les ouïes du poisson, indiquant une mobilité pour un mécanisme respiratoire." Il engage dès lors des recherches afin de prouver l'invalidité d'une telle idée. Son étude de l'anatomie des os du crâne et les essais qu'il pratique sur lui-même le convainquent peu à peu de l'intérêt de cette hypothèse.

En 1939, il publie le résultat de ses recherches dans The Cranial Bowl (La boule crânienne), accueilli avec indifférence ou scepticisme. Un grand soutien lui est toutefois apporté par le Dr Kimberley, un neurochirurgien américain. Son élève, Harold Magoun, poursuivit son œuvre et publia en 1951 Osteopathy in the cranial field (Ostéopathie dans le champ crânien), le livre de référence de l'ostéopathie crânienne.